Avant les fêtes de fin d’année, je vous propose un article de « réflexion » sur le métier d’UX designer. Un métier dont les compétences sont difficiles à appréhender et qui peuvent paraître obscures vu de l’extérieur.

L’UX design n’est pas palpable

Quand on fait de l’UX design, on applique une méthode à un projet, on améliore une situation actuelle ou on conçoit quelque chose de nouveau. Les bénéfices que l’on apporte à une entreprise sont diffus dans l’écosystème dans lequel on est intervenu et il est difficile pour nous de quantifier ce que l’on fait gagner à l’entreprise. Si on conçoit un site e-commerce par exemple, on peut comparer les bénéfices réalisés par le nouveau site comparé à l’ancien par exemple. Mais souvent cela a un impact sur tout l’écosystème, il peut aussi y avoir des changements partout : sur les appels de la hotline qui ont diminué, sur la gestion de la logistique qui se fait plus facilement, etc…

De plus, contrairement à la partie graphique de l’interface par exemple, on ne voit pas le travail réalisé en UX design. On entend souvent, « c’est très joli ce site web » mais rarement « c’est fluide, il doit y avoir beaucoup de travail pour en arriver là ». De même, quand on travaille avec une structure sur la stratégie d’entreprise pour arriver à définir une promesse cohérente et qui a de la valeur pour les utilisateurs, cela ne se voit pas. On va retenir le logo, le flyer, la vidéo de présentation, etc… mais rarement le travail fourni pour construire toute cette vision.

Quand il n’y a pas de problème c’est normal

Quand quelque chose ne va pas, on le sait tout de suite car il y a une forte insatisfaction qui monte et qui se voit. En revanche, quand tout va bien et que tout est fluide et adapté à nos besoins, on le dit rarement et cela est « normal ». Dans ce cas là, c’est que l’UX designer a bien fait son travail car il y a de la satisfaction de la part de l’usager et cela ne fait pas de vagues. On entend parfois que ce que l’on a fait c’est très simple mais très souvent pour faire simple, c’est compliqué. Comprendre l’écosystème, intégrer toutes les variables, restituer les informations à un instant t avec différents niveaux de priorité : c’est une gymnastique de l’esprit !

Beaucoup de travail fournit dans l’ombre

Le métier d’UX designer est parfois ingrat car le travail fournit et les connaissances acquises dans un domaine ne se voient pas. Quand vous concevez une interface, tous les critères d’ergonomie que vous connaissez par coeur (que vous avez tellement intégrés que vous n’y pensez même plus) ne se voient pas. Vos soft skills que vous utilisez pour animer un atelier ou interroger vos utilisateurs sans les biaiser, cela ne se voit pas non plus.

Tout ce travail « caché » et ces heures passées à faire de la veille est souvent considéré comme du « bon sens » par des personnes non expertes qui ont un regard extérieur sur la situation.

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Un métier qui rayonne

Malgré tout ça, c’est un beau métier car on voit aussi la lumière quand un client constate une amélioration de la situation et qu’il reconnaît qu’il n’aurait pas pu faire tout ce travail tout seul. Un autre rayon de soleil dans la vie d’un UX designer est quand un utilisateur nous explique que le travail effectué a des effets positifs sur ses usages et que cela lui facilite la vie. On est aussi satisfaits quand on voit une structure grandir et avancer grâce aux ateliers de stratégie qu’on a réalisé : ce n’est pas réellement palpable mais nous on le voit et c’est le principal.

Dans mon cas, je fais ce métier en me disant qu’il a un impact positif auprès des clients chez qui j’interviens et j’apprécie beaucoup voir les situations évoluer dans le bon sens. Je fais ce métier pour voir les changements positifs et ressentir une satisfaction chez les utilisateurs mais il est vrai que parfois il est difficile de sentir que notre travail reste dans l’ombre. Je vous souhaite de joyeuses fêtes à tous et on se retrouve en 2019 !

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